Domaine de la Cure - Fabrice le Glatin
Fabrice le Glatin a eu une vie avant de faire du vin. Il était professeur d’anglais dans un lycée public d’Ile de France. Dans sa jeunesse, ce Breton d’origine a toujours souhaité découvrir un peu plus la gastronomie française et le vin en particulier. Cette idée d’être un ambassadeur de la France était en lui bien ancrée.
En 2006, il monte un blog dédié au vin appelé ‘vin minutes’. Il organise aussi des salons de vins naturels puis se joint au comité de dégustation du guide Gault & Millau. Le déclic est venu de plusieurs choses : les conditions de travail qui se dégradent d’année en année à l’école où il enseignait, les attentats de Paris en 2015, et aussi et surtout la passion du vin. Cette passion l’a mené au domaine des Côtes de la Molière, chez Isabelle et Bruno Perraud. Pendant 1 semaine, en 2016, Fabrice travaille à leurs côtés en vignes. C’est cette période et ces sensations qui ont été le véritable déclic. Lors de son retour à Paris, Fabrice annonce à son épouse que sa vie était là-bas. BTS Viti Oeno par correspondance, demande de mutation (en tant que professeur) dans le coin, et stages chez Isabelle et Bruno Perraud puis chez Henri Milan.
Fabrice travaille exclusivement le Gamay noir à jus blanc avec laquelle il fait du vin rouge. 4,25 hectares de vignes réparties sur plusieurs appellations : 3,5 de chenas, 0,25 de Juliénas, 0,40 ha de Beaujolais Villages. La Maison Fabrice le Glatin est, comme le dit justement Fabrice, leur « assurance tout risque ». Cela leur donne la possibilité d’acheter du raisin chez le même vigneron chaque année (c’est ce qui donne sa cuvée ‘Gamine’). Il a aussi entrepris une conversion en bio sur les parcelles de négoce suivi, qui seront certifiées à partir du millésime 2021.
Le bio pour Fabrice était une évidence, comme 99% des gens qui s’installent dans la région ces derniers temps. Cet effet de fond (et non cet effet de mode), permet justement de donner à ses vins un éclat et une justesse qui nous ont bluffé.
En cave, le raisin arrive et passe parfois une nuit au frais avant de le mettre en cuve. Cela est utile lorsque la vendange est très chaude comme nous l’avons vu lors des derniers millésimes (2019/2020). Les vinifications se font en vendanges entières (c’est-à-dire que les raisins ne sont pas égrapper), quelques remontages (homogénéisation des jus à l’aide d’une pompe généralement) et surtout l’observation quotidienne afin de prendre les meilleures décisions en respectant au mieux le raisin. Fabrice est aussi attaché à l’univers de la baie, ce qui donne selon lui l’éclat à ses vins, d’où son attachement à la fermentation carbonique.
Fabrice recherche de l’allonge, avec une quête d’expression du terroir qui prendra énormément de temps. Une des solutions pour mettre en avant le terroir passe selon lui par les engrais verts qui permettent de décompacter le sol, ce qui permettra de facto de faire plonger les racines plus profondément. C’est là que le principe de verticalité rejoint la biodynamie : le ciel tout d’abord (les échanges cosmiques), le fruit (la grappe), la terre (avec les différents horizons – c’est-à-dire les différentes strates qui composent les sous-sols).
Quant aux noms de cuvées, nous ne vous en dirons pas plus. Leur signification est dans le podcast !
Découvrez un peu plus en détails l’histoire du Domaine de la Cure, avec Fabrice le Glatin HIMSELF au micro. Promis, vous ne serez pas déçu...
