Francois Rousset Martin

Il n'était pas écrit que François reprit le chemin de la vigne et du vin. En effet, il vécut à Beaune de 7 à 17 ans, son père étant directeur du laboratoire de biologie à l'Hôpital de Beaune. Après son baccalauréat, Francois tente le concours de pharma mais sans succès. Il décide alors de continuer ses études dans le monde du vin. Un BTS en poche, il part faire un DNO (Diplôme National d'Oenologue) à Dijon. Il part ensuite à Suze la Rousse achever un master en droit viticole. Il travaille pendant 3 ans pour une coopérative du Rhône Sud avant de revenir au bercail. Contrairement à ce qui est écrit ici et là, François a lui-même reconstitué le Domaine familial. La famille possèdait toujours 0,5 hectares de vignes sur Château Châlon (quelques vins jaunes sublimes de l'époque du père et du grand-père de Francois en témoignent encore...) qu'ils vinifiaient pour le 'plaisir'. C'est à partir de 2007 que François commence à reconstituer le Domaine. Il fait le choix, entre 2007 et 2017, de vendre 75% de sa production à la cave coopérative du coin, et de vinifier les 25% restants. C'était selon lui la meilleure option pour "vraiment savoir ce qu'il voulait" et prendre le temps. C'est donc en 2018 qu'il vinifia la totalité de ses 10 hectares, principalement des blancs (9ha) avec du Savagnin et du Chardonnay. L'hectare de cepages rouges est composé à part égal de Pinot Noir et de Poulsard. Les vignes sont conduites en agriculture biologique non certifiée, et aucun intrant n'est utilisé en cave. Francois n'utilise plus de soufre depuis le millésime 2015... Des élevages de 30 à 36 mois pour les blancs, 12 à 18 pour les rouges, tout cela sans soufre. Enfin, toutes les bouteilles du domaine sont mise en bouteille à la "chèvre", c'est-à-dire directement de la barrique à la bouteille par gravité. C'est François qui étiquette l'ensemble de ses bouteilles. Cette dernière étape témoigne de l'engagement et de l'amour absolu que porte François à son travail. Nous sommes donc heureux de vous faire découvrir les vins du Domaine, d'une pureté et d'une salinité incroyables, capables de s'oublier en cave (surtout pour les blancs), une dizaine d'années au moins. Ils se dégustent aussi dans leur jeunesse après un bon carafage dixit François. Alors vive le Jura, et surtout, vive la sincérité de ses vignerons !